« Tout art est religieux qui est spirituel. Un désir équivalent à une prière sourd, à l’insu parfois de son auteur, d’une oeuvre qui témoigne au-delà d’elle-même.
L’art d’une religion explicite ce témoignage par les symboles de son mystère.
Le salut du monde par l’Homme-Dieu a trouvé ses symboles dans ce qu’il y a de plus émouvant et de plus universel dans l’homme : le cycle de la vie, naissance, enfance, travaux et peines, maternité, mort apaisée ; le cycle de la création à travers le récit de merveilles de la Bible ; le cycle de la Rédemption, mort et résurrection de Dieu…
L’art chrétien est né et a vécu d’un échange toujours renouvelé entre le christianisme et l’Occident. Il ne sera oecuménique que lorsque toutes les autres civilisations auront elles aussi reçu le mystère du Christ et transformé leurs expériences en ses symboles. »
Père Jules Monchanin, De l’esthétique à la mystique, éditions Casterman, 1955